La tradition de la « Festo Vierginenco » en Provence remonte au 17 mai 1903. Cette fête fut créée par Frédéric Mistral. L’objectif de cette fête était de mettre en valeur le costume provençal qui était de moins en moins porté dans nos villages et de glorifier les jeunes filles qui portaient le costume d’Arlésienne pour la première fois. A l’origine, le plus célèbre des félibres souhaitait que chaque village fête sa « Festo Vierginenco ». En effet, à cette époque, la mode parisienne est synonyme d’élégance. C’est pourquoi Frédéric Mistral a eu cette idée d’inciter les jeunes filles provençales à se distinguer, et à faire en sorte que le costume soit non seulement un symbole, mais également un honneur.
Frédéric Mistral créa et organisa les deux premières éditions, à Arles. Si la première édition rassembla 28 jeunes filles, la seconde fut un véritable succès et lança sur de bons rails cette fête populaire provençale. Cette seconde édition se déroula au théâtre antique d’Arles, et 370 jeunes filles défilèrent en costume. Frédéric Mistral présida sa dernière « Festo Vierginenco » le 15 juin 1913, et remit de ses propres mains une broche en argent ornée d’un buste d’Arlésienne et un diplôme dessiné par Léo Lelée.
Si Frédéric Mistral souhaitait que chaque village possède sa « Festo Vierginenco », seul de nos jours le village des Saintes-Maries-de-la-Mer a conservé cette journée traditionnelle. C’est le Marquis de Baroncelli qui l’organisa jusqu’en 1939. De nos jours, cette tradition est perpétuée grâce à la « Nacioun Gardiano » qui l’organise encore aujourd’hui, le dernier dimanche de juillet.